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Le danger caché dont nous ne parlons pas

La confiance des citoyens dans le gouvernement constitue le fondement d’une bonne gouvernance et d’une politique efficace. Cela est particulièrement vrai dans le contexte actuel de crise politique et sociale, où les reformes structurelles impliquent des choix difficiles et ou la confiance des citoyens est essentielle pour favoriser le développement économique et social. Le lobbying, étant partie prenante de la vie publique dans tous les pays, fournit des informations et des opinions utiles aux représentants politiques et aux hauts fonctionnaires publics. Il ne s’agit donc pas d’une activité moralement discutable, mais d’un élément important du débat démocratique et du processus de prise de décision. Pourtant, le lobbying est souvent perçu comme une activité injuste, manquant d’intégrité, à l’origine d’influences indues, un moyen d’instaurer une concurrence déloyale au détriment d’une élaboration de politiques équitables, impartiales et efficaces.

Tunisian members of parliament Imed DaimCe que nous avons constaté hier à l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP) par certain(e)s députés, représentant(e)s des partis politiques et certaines institutions, n’est rien d’autre que du chantage criminel. Certain(e)s ont même déclaré avoir été menacé(e)s par des violences et agression physique, d’autres par la publication de photos et enregistrements vocaux privées, alors qu’à certain(e)s d’autres, ont a promis(e)s des promotions et des poste « de prestige ».

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Ces pratiques sont loin d’être liées à que ce qui peut définir des lobbyings. Ces pratiques font parti d’un arsenal mafieux.

Ce qui s’est passé hier à l’ARP s’annonce gravement dangereux, si aucun effort ne s’oppose à sa continuité. Après un certain recul, que nous pensions avoir gagné ou perdu hier, souvenons-nous tous que les menaces et les chantages illégaux font partie des pires actions antidémocratiques. Cette situation nuit en définitive aux groupes de citoyens non représentés dans la mesure où elle n’admet pas de compromis en examinant des solutions bénéfiques pour tous. Au moment où un député cède à ces pressions destructives, il coupera tous les liens avec sa circonscription électorale et trahira la confiance qui lui a été accordée. tunisia

I STILL HAVE TO WONDER “WHERE IS NAJIM?”

Democracy Startup Business Model

Can we talk about a “democracy start up” when we are ignoring the very basis of what makes a startup successful. Has the right business model been identified encompassing post revolution Tunisia? Have we identified all the pieces comprising the ecosystem and especially the weakened components that need to be replaced?

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Treating each of the failing parts of the system separately is ignoring the reality and the history of how and why we got here in the first place. Leaving it as is would be nothing short of a series of bandages meant to make us temporarily forget the pain. Blaming all of our pains on a failed revolution or too many incompetent leaders is downright irresponsible and ignoring the reality of a society in pain.

Our ecosystem is stagnant and our exports are in reverse mode and what is needed isn’t more of the same but a system by which and in which all the stakeholders can thrive.  This government benefits from insight as they are composed largely of people who succeeded in the private sector, and from mistakes made by others before them; therefore they should be able to innovate, out of necessity, some might even argue, reverse-innovate new business models for an economy stuck in neutral.

Let’s look at some key issues to be studied as we embark on this democracy startup business model:

  1. What value do these projects create in the long term? Do they improve our lives, give us other options, or simply serve as an alternative? Keep in mind that the average citizen is probably thinking of existing roads, hospitals and medical equipment, renewable energy, other food alternatives, schools and other every day essential. What impact, social or economic will they have on us as a people and will that be realized?
  2. Who do these projects serve? The answer to this question is simple: it depends. If they are meant as strictly private initiatives or socially responsible ones. The former dictates that they would have to be profit maximizers, serving as a launching pad for MN corporations looking to reverse-innovate to stay afloat, and in which case they do not serve the public, rather target the public strictly as a paying client; the latter would mean that they have a socio-economic purpose and would be considered as reach-maximizers such as more access to rural hospital and elementary schools, access to technology and available internet to all and free public transportation.
  3. What sets these initiatives apart from past initiatives and how can we ensure they will not succumb to the same fate? Have there been studies conducted, by this government or others before it, or NOGs, of why some if not most initiatives managed in part or fully by the government have failed? DO we know what role political leaderships play in the success or failure of such transformational technological projects? Have we documented all the missteps and the best practices of the past, ours and others like us?
  4. What resources will be needed for these projects to reach their desired objectives? Have we really thought about what would happen when leadership changes? Do we have now, or will later train, the necessary labor force to achieve these projects? Do we have now or de we acquire all logistics necessary to ensure the manufacturing, transport, and delivery of our goods and services? As these projects realize their potential, do we produce enough renewable energy to secure satisfying demand or have we thought of alternative ways? Have we a plan for preparing future generations of engineers, teachers, manual workers and environmentalists to care for residual effects of such an industrial revolution?
  5. What relationships have to be in place, created or improved for success? To take on such a momentous achievement, many stakeholders have to be in synch with the strategy in place. This is a national undertaking no matter how you look at it. It requires the alignment of the syndicates such as UGTT and UTICA, all the ministries and public administration institutions, as well as the private sector. At a time political partisanship and deep divide in our nation, this will prove to be a challenge for many.

I hope that the soon departing government has thought of an innovative mechanism to keep these projects on the right track through a working model that is easily executed by others once they are on the outside looking in as it will define their legacy.

This democracy startup might be what this country needs after three years of spinning idly, but it will not be without difficulties and revisions of existing laws and re-evaluation of values.

 

Une Démocratie aux Enchères

“Les hommes d’affaires sont-ils les bienvenus en politique?” Telle est la question en vogue ces temps-ci,  suffit-il de savoir gérer son entreprise pour garantir son succès dans la vie politique?

L’histoire regorge  d’exemples d’hommes et de femmes d’affaires qui ont réussi, à divers degrés de succès, leur  transition en politiciens. Nombreux sont ceux qui pensent que les “stars” du monde de business sont les mieux  équipés pour percer dans le monde de la politique, car ils sont généralement  des visionnaires et de fins stratèges qui savent comment accomplir les objectifs qu’ils se fixent.

Politics on crossword

D’autres persistent à croire que le succès au “marché” ne  qualifie pas automatiquement pour le service public  car il s’agit d’une “entreprise” totalement différente, avec des objectifs différents et des valeurs différentes, ils soutiennent que le talent qu’ont certains pour  développer des entreprises privées et faire de gros profits n’est pas exactement celui requis pour courtiser les électeurs ou gérer  leurs besoins.

Il est clair que les qualités de leadership requises pour un “businessmen” et un politicien sont presque identiques. Si on se veut protagoniste dans l’un de ces deux mondes,  l’intégrité, la sincérité, le courage, le charisme, les compétences d’analyse et de communication  sont des facteurs clés de réussite.

Ce n’est qu’en parlant des valeurs et des principes intrinsèques à chacun de ces deux terrains que le litige pointe son nez. En effet, les valeurs qui animent  un homme d’affaires pour  réussir  sa carrière n’ont rien à voir avec celles qui guident un politicien “digne de son titre”. Un homme d’affaires peut choisir son champ de bataille en fonction de son expertise, de son capital d’investissement ou des conditions du marché; un homme politique n’a pas ce luxe, il ne peut que faire face aux  problèmes et besoins de ses électeurs, qui diffèrent des siens, compte tenu du statut socio-économique qui les séparent. Un homme d’affaires peut choisir ses employés, ceux qui lui ressemblent et partagent ses idéaux; un politicien n’aura pas une telle chance car ses interlocuteurs ne seront ni  clients ni  employés; ils le suivront de leur propre gré, une fois qu’ils aient été convaincus par ses valeurs, sa vision, son engagement et sa détermination. Un homme d’affaires définit son succès par les profits et la valeur actionnariale; tandis qu’un politicien voit sa réussite dans sa capacité d’aider les gens, d’améliorer leur vie,  de maintenir des services et une administration efficace, même en l’absence d’argent.

En ce qui me concerne, je n’arrive pas à formuler une position solide dans ce débat, et au risque de décevoir certains, je trouve que la vraie question est ailleurs: Qu’est-ce qui motive certains hommes d’affaires à quitter leur domaine de prédilection, là où ils ont fait leurs preuves et leurs fortunes, pour s’aventurer dans une vie politique ingrate et truffées de terrains minés?
Mis à part la réponse évidente de l’ego, il faudrait se demander si ces hommes d’affaires ne se présentent au pouvoir que pour façonner des politiques publiques qui aident…les affaires. Le danger réel, à mon sens, n’est pas les hommes d’affaires convertis à la politique, mais c’est plutôt la faiblesse des institutions qui permettent de surveiller la fidélité des politiciens aux promesses de leurs campagnes et de délimiter leurs responsabilités devant leurs électeurs. Dans les démocraties solides et matures, ces instances de régulation et de surveillance sont fortes, elles permettent de garder à l’œil tout politicien; qu’il soit homme d’affaires ou pas,  afin de limiter ses chances d’influencer les politiques publiques dans un sens qui ne répond pas aux aspirations de ses électeurs. Ce qu’on note dans ces démocraties que les “businessmen” ne se bousculent pour accéder à l’arène politique. En revanche, lorsque ces institutions sont faibles, comme c’est généralement le cas dans les démocraties immatures telle que la Tunisie, servir le peuple peut s’avérer très lucratif, et personne ne peut blâmer ce peuple s’il remet en question les vraies intentions de ces hommes d’affaires ou des  partis qu’ils représentent.

A CALL TO THE YOUNG PEOPLE OF TUNISIA

To my fellow members of the JDT, let us not become lackadaisical. Let us overcome, through dialogue, our ideological differences and unite as one. Our real job has just begun. Many of you marched and many of you have been beaten. The physical and emotional scars will be with you forever. I ask you, what was our main objective and why did so many of us get killed and injured? Was it simply to get rid of ZABA? Or was it to rid our country of the corruption, nepotism, and the muzzle we wore for so many years, no matter what name it Bore? If the answer is yes, then we should not rest for one moment. Ben Ali may have left, but all other fundamentals constituting autocracy, corruption, and lack of basic freedoms are still omnipresent. The players are different, but the game and their plan for us is the same.

One would only have to look at the initiatives being taken by the interim government to pursue the criminals and their deep-seated rooted corruption machines, to notice an obvious lack of transparency and accountability. We have had 55 years of empty promises. What we want is action. And we want to see the results, not just hear about them.

I warn that this transition period is very critical for the Tunisian people. We may have ministers whose hands are less dirty, or who chose to look the other way and not speak up under the ZABA regime. However, they have a very powerful, well-managed, well-financed, and very savvy underground police force. Some are militia, some are hired to stir trouble, and others are adept dividing us. They are the ones who tortured us, stole from us, terrorized us, and possibly killed some our loved ones.

I advise you to organize and rally behind the more intellectually mature of you. I warn you not to let your guard down and go about your business as if nothing happened. Make your voices heard in a passive way. Take to the airwaves and get others to help. Create committees and watch groups. Invite foreign experts, and NGO who have witnessed regime transitions in the past. Ask for transparency and results (proof) of all investigations into the prior regime.

We need a government OF the people, BY the people, and FOR the people.