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L’engrenage d’Ennahdha

 

D’une part, Ghannouchi passe (ou fait semblant de passer)  par une phase  de  « super-communicant »,  qui parle à qui veut bien  l’entendre et se fait photographier à volonté. En politique, cela s’appelle « La posture ».  Cela sert  strictement  à créer un récit pour ses alliés étrangers afin de mieux se  positionner. Ghannouchi et  derrière lui son parti, ont besoin dapparaître ouverts à des relations courtoises avec les principaux acteurs politiques sur la scène tunisienne, ils ont besoin de propager  l’idée du compromis et d’inclusion.

D’autre part, ses lieutenants se sont engagés dans une série de menaces et de discours antagonistes. Ils prétendent qu’ils n’ont pas peur des manifestations anti-gouvernements parce qu’ils ont la légitimité des urnes de leur côté. Ils parlent de vengeance de tous ceux qui s’opposent à la « légitimité sacrée » d’Ennahdha et de sang dans les rues. Ils ont appuyé des tueurs connus, comme les LPR et les groupes salafistes djihadistes. Tout cela transpire le désespoir, pire encore cela rappelle le scénario Égyptien.

Au bout de  moins de 2 ans, Ennahdha a brillamment réussi à détruire l’économie, en ignorant les vrais problèmes, et à affaibli la sécurité interne  de la nation, ainsi que la sécurité de nos frontières, ce qui a découragé les investissements étrangers. En outre, ils ont accablé ce peuple et plusieurs de ses générations futures, de la dette internationale en sapant davantage son pouvoir d’achat. En un mot, il s’agit d’une forme délibérée de destruction de la dignité et de la volonté d’une nation.

 

Deux ans après les premières élections libres du pays, il est clair que bâtir une société réellement démocratique n’a jamais été le plan du parti au pouvoir. Cela s’explique parfaitement bien en analysant les dessous du discours qu’ils adressaient à leurs alliés islamistes et à leur base radicale : La démocratie des urnes était le moyen pour atteindre le pouvoir et se l’accaparer, mais certainement pas une voie de restauration de l’état.

La vérité est que Nahdha et ses dirigeants sont pétrifiés, car les seuls véritables alliés qu’ils se sont gardés sont des mercenaires qui continuent à s’accrocher  en espérant des postes gouvernementaux ou des rançons ou même les deux. Leur terreur est d’autant plus intense que  ce qui se passe en Egypte va à l’encontre de leur désir. Car plus les frères de l’Égypte tombent, plus les Nahdhaouis de la Tunisie s’enfoncent, au moins en termes d’opinion publique internationale

 

N’importe quel lâche peut s’engager dans une campagne de destruction, c’est tout ce qu’il y a de plus facile, mais il faut un vrai patriote pour engager une bataille de construction et de restauration de la dignité perdue pendant les années de Ben Ali.

Et indépendamment de la solution qu’on va trouver à la crise actuelle, et du positionnement des islamistes tunisiens à son issue, l’histoire retiendra qu’ils ont assassiné un rêve, pillé une révolution, et volé l’avenir de toute une nation.

The Toika or the Triangle of Tragedy

Aristotle, in his studies of predisposition factors contributing to leadership failures, had discovered what I refer to here as the “triangle of tragedy and evil”. He discovered that, once combined, self induced intoxication of overly inflated ego, missing the mark, and lack of knowledge or inability to see the reality of their environment, lead to a loss of reality and eventual destruction. Viewed in this paradigm, the ANC, Nahdha, and the three presidents of Tunisia failed to see the attribution error they have committed. They failed to realize that if the people are not allowed to decide their own destiny, and democratic institutions are not given the opportunity to grow and build their resilience, the outcome is generally tragic for all.marzoukiMBJ